Leigh Ambrose
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Date d'inscription : 02/07/2011
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![It was a time I used to pray. [PV : Maria] Empty](https://2img.net/i/empty.gif) | Sujet: It was a time I used to pray. [PV : Maria] ![It was a time I used to pray. [PV : Maria] Empty](https://2img.net/i/fa/empty.gif) Mar 12 Juil - 13:34 | |
| Leigh. "We are lost in the life night..." L'horizon était d'un noir d'encre, dans lequel une faïence de saphir se prenait parfois à danser, volant au dessus des vagues plates, du calme océan. L'astre de la nuit projetai sur l'onde salée de petits fragments d'argents, et y composait sa propre mosaïque vivante, que j'avais désormais l'habitude d'admirer tous ces soirs si longs. Ou peut être ces nuits, je ne sais plus. La tête appuyée sur ma main gantée de sombre, j'observai patiemment la faille entre ciel et mer. Je devais avoir l'air d'un fantôme attaché au sol par une chaîne indestructible, un être mort attendant un signe de vie qui lui serait adressé, là, assis sur une des grosses roches grises du bord de plage où se fracassait les vagues en temps d'ouragan. Ma respiration était lente et régulière, presque imperceptible pour tout inconnu. Comme à ma fâcheuse habitude, je continuais de penser, à tout et à rien, imaginant différentes scènes de ce jour là et des autres, trouvant une meilleure issue là où j'avais failli échouer, et ce que la Sa Majesté la Reine pensait de moi, à ne jamais me voir, à toujours cacher le bas de mon visage sous de vieux tissus, à ne jamais regarder les gens dans les yeux, avec ce regard fuyard de chaque fois. Mon caractère avait peu à peu changé, là-bas, dans ce lieu maudit où je m'étais dit mort, tout d'abord. Plus personne de ma connaissance ne me croyait en vie, c'était, d'une certaine manière, profitable à mes affaires. Ce type, cette saleté, cette ordure - puisque c'est ce qu'il est, et rien d'autre, je n'avais eu plus aucune information ni nouvelle sur lui. Et moi qui, en temps normal avait ce sang froid exemplaire qui les faisait chavirer, je sentais mon coeur accélérer son rythme à la vue de son visage cruel, atroce. Mes yeux couleur de noisette sombre détaillèrent lentement la plage, visant le sable d'un gris argent sous les lueurs de la Lune grain par grain, jusqu'à remonter aux pas qui m'avaient ramenés ici. Plus tôt dans la soirée, j'avais une nouvelle fois accosté au grand port d'Angleterre, à bord du Midgard's Snake, accompagné de mon équipage. Cet équipage était spécial. J'avais confiance en eux, sans trop me laisser aller, tandis qu'ils ne savaient quasiment rien de moi. Ils me suivaient d'un oeil aveugle sans jamais savoir qui j'étais et d'où je venais, car pour eux, j'étais simplement le "Capitaine Ambrose", et, de toute façon, ça leur suffisait amplement. Tout l'équipage était resté là-bas, quelques uns dans les bars et tavernes, la plupart à bord de mon galion, bien entraînés à le garder en cas d'attaque. Ils savaient que je m'éclipsais souvent, et en étaient venus à avoir l'habitude. Il y avait un homme sous mes ordres, en qui j'avais placé mon autorité quand je m'absentais, un second en quelque sorte, sans pour autant qu'il aie vraiment ce grade. Il m'avait d'abord rappelé mon tuteur, puis ça avait changé, il était devenu moins sûr de lui, trop impulsif, mais jamais il ne me désobéissait, comme tous les autres d'ailleurs. Au fil du temps, j'avais dû exercer sur eux une autorité suffisamment imperturbable pour qu'ils m'éprouvent un respect exemplaire. J'ai entendu de certains que je "devais avoir un bon fond, car je ne maltraitais jamais les prisonniers". Mais, ça, la royauté s'en chargeait. Et puis, à quoi bon les faire souffrir ? C'était idiot. Après avoir côtoyé de nombreux pirates - car j'étais quasiment devenu un maître dans l'art de l'infiltration, j'ai appris d'eux que les Corsaires n'étaient que des pions. C'est étrange, je n'en suis pas un. Me faire manipuler, c'est ce que je déteste le plus, c'est une chose qui m'a perdu dans le passé. Je sais bien que la Reine se sert de nous pour attraper un maximum de bandits et pirates, et alors ? Qu'il en soit ainsi ou non, ça ne changerait en aucun point ma façon de vivre. Je baissai les yeux vers mon poignet gauche. La brise se fit plus conséquente, soulevant une infinie poussière de sable sec. Le vent marin courut un long instant dans mes cheveux noirs, et la mer impassible persista à arracher les rives lisses, déposant son écume à chaque aller-retour. Remontant la manche gauche de ma chemise blanche, je détachai le tissu qui cachait l'horrible marque des pirates. Une expression nostalgique se dessina sur mon visage, adoucissant mes traits fins. Je rajustai le col de mon long manteau noir et l'amena un peu plus sur mes épaules. Le temps s'était rafraîchi.
Des bruits de pas me sortirent de ma rêverie. À rester aussi longtemps assis, à regarder dans le vide, et à écouter les mêmes bruits à chaque seconde, j'en étais venu à discerner ceux qui étaient nouveaux dans cet environnement libre. Les pas n'étaient ni rapides ni lents, le juste milieu. Ils auraient même pu être imperceptibles si je n'avais pas été aussi concentré. La personne ne semblait pas avoir compris que je l'avais déjà vue, du moins entendue, car sa démarche de félin ne se stoppa pas immédiatement. Je n'avais aucune idée de la distance qui séparait cet inconnu de moi, mais il n'était pas très loin. Je glissai délicatement ma main vers mon arme à feu attachée à ma ceinture, avec une furtivité évidente, de façon à ce que ce "quelqu'un" ne s'en aperçoive pas plus que ça. Je tenais à présent l'arme dans ma main droite, sous mes yeux. C'est alors que, dans un geste brusque, je pointai le pistolet droit sur ma cible dans un froissement de mon épaisse veste sombre, et je ne sourcillai pas. Mon expression était restée aussi impassible que celle d'un tueur. Ma tête n'était pas entièrement tournée vers elle, mais je l'observai patiemment du coin de l'oeil, comme un chasseur à l’affût, ou plutôt, une proie sur ses gardes, bien que quelques ahuris avaient eu l'idée de me nommer le "serpent", car d'après eux, ces bêtes guettaient leur gibier dans l'ombre avant d'attaquer d'un coup rapide. Mes iris couleur de terre brillèrent brièvement sous l'éclat de la Lune, et je la détaillai rapidement. C'était une femme. Ses cheveux étaient noirs, longs, et attachés. Sa tête ne me dit rien. Il fallait dire que je ne connaissais pas grand monde, moi qui restais toujours caché dans l'ombre à accomplir mes missions comme un carnassier en quête de vengeance. Elle devait avoir dans les vingt ans, c'est à dire plutôt jeune d'apparence, bien qu'il ne faille pas s'y fier. J'avais moi-même vingt-sept ans, bien que, d'après mon entourage, je faisais bien plus jeune que cela. J'avais pris la précaution de masquer mon poignet gauche, espérant silencieusement qu'elle ne remarque pas cet emblème de pirate qui ne me lâchait pas d'une semelle. Je ne dis rien, pas parce que j'avais peur ou autre chose, simplement à cause du fait que je ne parlais pas beaucoup. Je ne savais pas encore à quel camp cette femme appartenait, mais elle semblait être plus proche des Corsaires. J'attendis alors qu'elle dise quelque chose, après quoi j'agirais à mon tour. Je concevais que ça ne devait pas être très agréable d'avoir une arme à feu pointé sur soi, et qu'après cet acte, je ne serais pas bien apprécié d'elle et de sa lueur de rébellion dans ses yeux vairons. Qu'importe, rares étaient ceux qui savaient m'apprécier à ma juste valeur, j'étais bien trop cynique et froid pour avoir une discussion des plus normales avec quelqu'un. J'espérais juste qu'elle ne tenterait pas quelque chose d'insensé.
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Jack Sparrow
Messages : 19
Date d'inscription : 21/05/2011
| | Sujet: Re: It was a time I used to pray. [PV : Maria] Jeu 4 Aoû - 8:59 | |
| Tu na pas le droit de poster avant d'etre valide . | |
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Lizzy Asleïones
Messages : 92
Date d'inscription : 26/05/2011
Age : 25
Localisation : Quelque part ^^
| | Sujet: Re: It was a time I used to pray. [PV : Maria] Dim 7 Aoû - 12:54 | |
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